J'ai pu enfin parler avec l'oncologue de mon père, étant donner que ma mère ne voulait pas en savoir plus. Concrètement, il a été très clair, il est dans un état plus que critique. Un peu entre la vie et la mort, mais incapable de lui donner un délais ou une estiment ou même si il pourra s'en remettre et guérir. J'ai peur que le cancer se généralise dans tout son corps. Le docteur en dis le moins possible, pour ne pas nous alarmer sans doute. Je vais le voir quasiment tout les jours, il est vrai que son état ne s'améliore pas vraiment, mais ne régresse pas non plus. Demain il sort enfin de l'hôpital. Ca va lui faire du bien au moral, à nous aussi d'ailleurs, même si il doit y rerentré dans quinze jours environ pour se refaire opéré. J'ai peur qu'il meurt, comme ça, du jours au lendemain. Je crois que je n'arrive même pas encore a l'envisager, et pourtant. J'ai mal, mais je ne peut que contenir cette douleur, il faut garder le moral. J'ai peur aussi, je me sent si impuissante.
Ma vie est un véritable gouffre. Rien ne va en ce moment. Il n'y a rien sur quoi je puisse vraiment me raccrocher. Quelques projets professionnelles en tête mais rien ne se réalise, rien n'aboutie, ça m'agace, ça me mine. Je reste passive. Il me faut un électro choc je pense. NG me soul. Dans le fond, j'ai l'impression d'être presque dépendante de lui. Si il se casse, je me casse la gueule, c'est évident. Je ne sais même pas ce qu'il pense, c'est pathétique ce genre de relation. Je n'arrive pas a lui parler sérieusement, il esquive toujours. Pourtant il est pas con, il devine ce que je pense, ou du moins il lis en moi comme dans un livre ouvert. La aussi, je suis passive. Je laisse couler, comme si ça pouvait s'arranger comme par magie. Stupide fille.